Après un cancer, les actifs vivent en général plus longtemps que les sédentaires
Est-ce que prendre une marche régulièrement pourrait améliorer ses chances d’une longue espérance de vie après un cancer? Peut-être bien que oui. Selon une analyse effectuée par un groupe de chercheur, l’exercice diminuerait le risque de mort prématurée associée à une récidive de cancer, mais aussi de décès attribuable à toutes causes confondues.
Le groupe de chercheurs a analysé 45 études qui s’intéressaient à l’effet de l’activité physique sur les personnes ayant reçu un diagnostic de cancer. Les études analysées avaient inclus des personnes ayant souffert de différents types de tumeurs, tout particulièrement des femmes ayant subi un cancer du sein. Les chercheurs ont noté que pratiquement toutes les études – peu importe leur méthodologie – concluaient que l’activité physique régulière diminue la mortalité associée à une récidive du cancer et à toutes autres causes. En d’autres mots, l’exercice physique régulier après un cancer abaisse le risque que la personne décède d’une récidive, mais réduirait également le risque que la personne succombe prématurément de maladie chronique comme le diabète ou les maladies cardiovasculaires.
Certains médecins sont réticents à encourager l’activité physique car ils croient qu’elle pourrait aggraver la fatigue dont souffrent certains patients pendant la rémission. Les résultats de l’analyse montrent au contraire que l’exercice ne semble pas aggraver la fatigue. Une étude toute récente soutient aussi cette hypothèse : les chercheurs ont ainsi observé que les survivants de cancer qui s’adonnaient régulièrement à une activité physique semblaient moins à risque de souffrir de fatigue et auraient une meilleure qualité de vie que les survivants du cancer qui sont sédentaires. L’activité physique n’a pas besoin d’être vigoureuse pour procurer des bienfaits : la plupart des participants aux études s’adonnaient à la marche, une activité accessible à presque tous.
L’intégration graduelle de l’activité physique, avec l’accord du médecin traitant, semble donc être bénéfique pour les survivants d’un cancer et devrait être encouragée dans la limite des capacités physiques de chaque personne.