Publié le 21 octobre 2016 à 14:43 / Mis à jour le 21 avril 2021 à 0:20

Si vous songez à avoir un enfant, voici quelques pistes de réflexion pour promouvoir votre santé et du même coup celle d’un éventuel bébé à naître. Si bien des recherches sont encore nécessaires pour mieux comprendre les liens complexes qui lient la santé de la mère et son l’environnement ainsi que leurs impacts sur le foetus, les principes de base sont bien connus

Acide folique et compagnie D’après certains sondages, plusieurs femmes en âge de procréer ne consommeraient pas suffisamment de vitamines A, C, B6 et E, d’acide folique, de calcium, de fer, de zinc et de magnésium. L’acide folique retient particulièrement l’attention depuis qu’une association a été établie entre une carence de cette vitamine et le risque de malformation du tube neural (qui formera le cerveau et la moelle épinière) et autres anomalies congénitales, surtout durant les premières semaines de grossesse.

L’acide folique (également appelé folate ou vitamine B9) est une vitamine qui est nécessaire lorsque les cellules se développent et se multiplient rapidement. On en trouve dans certains aliments, surtout les légumes verts feuillus, les agrumes et les grains entiers, et dans les suppléments vitaminiques. Depuis 1998, la farine blanche enrichie, les pâtes et la semoule de maïs sont enrichies en acide folique au Canada, ce qui a coïncidé avec une diminution du taux d’anomalies du tube neural au pays.

Ingérer tous les jours la quantité d’acide folique recommandée demande beaucoup d’attention. C’est pourquoi il est recommandé de prendre un supplément d’acide folique (seul ou dans une multivitamine formulée pour les femmes enceintes). Puisque l’acide folique est crucial pour la formation du foetus en tout début de grossesse, on recommande de commencer à en prendre avant même la conception et de la poursuivre jusqu’à l’allaitement. Mieux vaut discuter avec un professionnel de la santé pour choisir le produit le plus approprié car la dose idéale d’acide folique peut varier d’une femme à l’autre en fonction de l’alimentation et de différents risques liés à une grossesse éventuelle.

Surpoids et diabète Le risque de malformations chez l’enfant est plus élevé lorsque la mère est obèse ou diabétique et l’augmentation du risque est plus importante lorsque les deux facteurs de risque sont présents. Ainsi, on estime que le risque de malformation est de 2 à 3 % dans la population générale, mais pourrait être aussi élevé que 12 % chez les femmes atteintes de diabète. Le risque de malformation est lié à la maîtrise du glucose sanguin au cours du premier trimestre, tout comme le risque d’avortement spontané. Les femmes ayant un surpoids sont aussi plus à risque de souffrir d’infertilité. Une perte de poids, la pratique quotidienne d’activité physique et l’ajustement de la thérapie médicamenteuse pour équilibrer le diabète avant la conception peuvent avoir un impact positif sur la grossesse.

Par ailleurs, certaines femmes enceintes peuvent développer un diabète de grossesse. Elles sont alors plus à risque de mettre au monde un enfant plus gros que la moyenne et de subir des complications obstétriques. Après l’accouchement, elles sont aussi plus à risque de souffrir de diabète de type 2. Le maintien d’un poids santé par l’exercice physique et une alimentation équilibrée contribue à amoindrir ce risque de souffrir de diabète de grossesse.

Un carnet de vaccination à jour Toutes les femmes en âge de concevoir devraient s’assurer que leur carnet de vaccination est à jour, certains vaccins nécessitant un rappel après l’adolescence, afin de diminuer le risque d’être atteint d’une infection durant la grossesse. Certaines infections sont connues pour entraîner des complications si elles sont contractées pendant la grossesse, notamment la varicelle.

Abandon du tabagisme Outre le risque accru de souffrir et de mourir de maladies cardiovasculaires et de certains cancers, les bébés des fumeuses sont plus à risque d’avortements spontanés, de morts intra-utérines et de retard de croissance. Ainsi, en matière de cigarettes, écraser le plus tôt possible avant une grossesse est préférable pour la mère et son futur bébé. Il existe de nombreux aides antitabagiques sur le marché, mais ils ne sont pas tous appropriés pour une femme enceinte.

Alcool et drogues L’exposition prénatale à l’alcool est associée à un risque accru d’avortement spontané, de retard de croissance et du syndrome d’alcoolisme foetal. Or, plusieurs femmes continuent à consommer de l’alcool au début de leur grossesse, avant de savoir qu’elles sont enceintes, alors que les effets néfastes de l’alcool sont plus susceptibles de survenir. Il n’y a pas d’exposition à l’alcool dite «sans danger»;. Une femme qui essaie de tomber enceinte devrait donc éviter de consommer de l’alcool jusqu’à ce qu’un test de grossesse confirme, ou non, la grossesse.

Activité physique On sait que la pratique régulière d’activité physique diminue le risque de mourir de maladies cardiaques, de cancer du sein, de cancer du côlon, de diabète ou de souffrir d’hypertension. L’exercice physique contribue aussi à maintenir un poids santé, des os, des muscles et des jointures en bonne condition tout en ayant un effet positif sur les symptômes d’anxiété et de dépression. Bouger de façon modérée de 30 à 60 minutes tous les jours permet de profiter au maximum de ces bienfaits.

Pour toutes ces bonnes raisons, les femmes devraient s’adonner à la pratique régulière d’activité physique et cette bonne habitude devrait être maintenue durant la grossesse, à moins d’une situation particulière indiquée par le médecin.

Les maladies chroniques dans tout cela? Dans plusieurs cas, une maladie non maîtrisée a des effets plus graves sur la grossesse que les médicaments utilisés pour la traiter. Par ailleurs, de plus en plus de femmes qui désirent avoir un enfant souffrent de maladie chronique (par exemple l’asthme ou l’hypertension). Ces femmes devraient discuter avec leur médecin de leur désir de tomber enceinte afin de s’assurer que leur maladie est bien maîtrisée et que le traitement médicamenteux n’a pas d’effet néfaste sur les bébés.

Troubles psychiatriques et grossesse Un nombre substantiel de femmes verront leur grossesse compliquée par l’apparition ou la récurrence de troubles psychiatriques. La dépression et les troubles anxieux peuvent avoir des impacts négatifs sur la mère, son bébé et les relations familiales s’ils sont mal maîtrisés. La dépression a notamment été associée à un risque accru de naissance prématurée, de bébés de faible poids et d’une dépression post-partum.

Mieux vaut alors en discuter avec son médecin et son pharmacien le plus tôt possible et s’entourer de gens de confiance (famille, amis) qui seront là pour appuyer la future maman en cas de besoin.

Pour une belle grossesse Toute femme qui désire avoir un enfant devrait porter attention à ses habitudes de vie et, le cas échéant, veiller à ce que ses problèmes de santé soient bien maîtrisés. De plus, il est important qu’elle prenne un supplément d’acide folique chaque jour, idéalement avant même de tomber enceinte.

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